Chemin boisé et perspective

Bienvenue à tous sur cet article !

La perspective est une des notions clés pour réaliser un paysage. Ainsi, nous allons l’étudier grâce à une photo montrant un chemin qui s’enfonce dans un tunnel d’arbres. La décomposition de l’image va nous aider à reproduire aisément ce type de paysage sur une feuille pour pastel. Il est bien évident que l’intérêt ne sera pas de recréer fidèlement cette photo mais de vous permettre de comprendre sa construction.

Par conséquent, je vais vous expliquer les différents plans de l’image, où se trouve la ligne d’horizon, l’axe de vision et les différents points de fuite qui permettront de réaliser un tableau cohérent et avec de la profondeur.

En s’aidant des lignes de construction et de la géométrie, vous verrez qu’il sera aisé de reproduire la photo de référence au pastel sec. Alors, n’attendez plus, suivez mes explications pour recréer ce chemin et ce bois en perspective !

Matériel de l'article :

Photo de référence :

Démonstration :

Composition de la photo :

Nous pouvons déjà séparer la photo en deux parties distinctes avec la ligne bleue :

Le premier plan herbeux
Le second plan boisé et le ciel en arrière-plan.

Je la place à un tiers du bas de la feuille et j’ajoute 1 cm.

Ensuite, nous plaçons la ligne d’horizon 2 cm au-dessus de la ligne bleue. Cette ligne orange est le repère où toutes les lignes vont converger et créer des points de fuite. L’axe de vision n’a pas été représenté sur cette photo.

Pour information, il s’agit de la verticale qui coupe perpendiculairement notre ligne d’horizon à l’endroit du point de fuite des arbres et du chemin.

Pour simplifier au maximum, nous créons un triangle violet qui guidera le tracé du chemin dans le bois.

Puis, les lignes jaunes aident à continuer le chemin dans l’herbe.

Enfin, nous plaçons deux rectangles rouges de part et d’autre du chemin. À droite, le côté gauche est en forme de triangle et rejoint le point de fuite. À gauche, c’est la partie droite qui rejoint le point de fuite.

À partir de toutes ces lignes de construction il sera facile de créer notre pastel.

Mise en couleurs :

Le ciel :

J’ai appliqué un bleu intermédiaire au bâtonnet sur toute la partie haute jusqu’à la ligne d’horizon. Tout en haut de la feuille, j’ai rajouté une teinte plus foncée. À l’inverse, près de la ligne d’horizon, j’ai mis une teinte plus claire. Enfin, j’ai estompé le tout pour créer un dégradé.

Le bois :

En alternant avec un crayon brun noix et un autre indigo, j’ai multiplié les couches jusqu’à obtenir une base assez foncée. J’ai bien suivi mon esquisse en peignant toujours à la verticale dans le sens des troncs. Puis, pour démarquer les troncs, j’ai choisi différentes teintes plus claires et j’ai créé des troncs individuels aléatoirement. Pour la cime, j’ai pris une petite éponge et je l’ai tapotée pour créer un effet vaporeux et flouté.

Le chemin :

Cette fois-ci, le crayon brun noix a été utilisé horizontalement. Pour casser l’effet rectiligne du bord du chemin, il est possible de pousser les pigments marrons plus dans les troncs. J’ai continué en donnant des coups de crayons toujours horizontaux de bleu indigo pour l’ombre et d’ocre pour les rayons lumineux. Au bout, il y a une touche de vert foncé et une de vert lumineux car l’herbe est au soleil. Enfin, quelques points verts foncés au bas des troncs apportent un peu de végétation.

La prairie :

Les bâtonnets m’ont permis de poser les premières couches rapidement. J’ai alterné entre teintes froides et chaudes toujours dans la même optique de créer des variations et de la profondeur. Les touches doivent être verticales dans le sens des herbes. J’ai moins travaillé le chemin car l’herbe est plus rase. En dernier, les crayons ont servi à créer des brins d’herbes éparses.
Rappel : Plus les brins seront près du bois plus ils seront petits.